(9)

(2)
    Le cycle comporte 4 phases élémentaires : 2 isothermes et 2 isochores.On peut schématisé son fonctionnement en considérant une enceinte close comportant un piston et un déplaceur( dont on expliquera plus précisement le rôle un peu plus loin.)







(8)



On représente le cycle de stirling dans le diagramme de Clapeyron suivant : 



(2)




(a)+(b)
 
  On a vu que le cycle de Stirling comporte 4 phases.
  Soit : Tm : température de la source froide
           TM : température de la source chaude 
On suppose que le cycle représente l'évolution d'une masse de 1kg de gaz (supposé parfait , de rapport  γ= Cp/Cv et de constante molaire R ) qui correspond à n moles.

             
     Et  δW(1-->2) = -PextdV = 0 

     Le gaz reçoit de la part de la source chaude la quantité de chaleur massique suivante  :  Q(1-->2)=n*Cvm*ΔT= (n*R)*(TM-Tm)/(γ-1)
     Car on a  Cp-Cv= R pour une mole . D'ou (Cp/Cv)-1 = (R/Cv)  <=> γ-1= (R/Cv) => Cv= R/(γ-1) 

    Le gaz frounit le travail :  δW(2-->3)= + PdV (transformation réversible donc on a : Pext=P)  . Or il s'agit d'un gaz parfait , d'ou P= nRTM/V . En intégrant entre Vm et VM on obtient donc : W(2-->3)= + nRTM*ln(VM/Vm)  
    1er principe :   ΔU(2-->3)= W(2-->3)+Q(2-->3)  
    GP :  dU=nCvdT or il s'agit d'une transformation isotherme donc dT=0 donc dU=0 d'ou ΔU(2-->3)=0. Alors Q(2-->3)+W(2-->3)=0
    On a :  Q(2-->3)=-W(2-->3)= | W(2-->3) | 


Le gaz :   
              - reçoit le travail massique δW(4-->1)= - PdV (Pext=P car transformation réversible).En intégrant entre VM et Vm et sachant que                  P= nRTm/V (car GP )  on obtient :  W(4-->1)= - nRTm*ln(Vm/VM) =  nRTm*ln(VM/Vm)   > 0 
              - fournit la quantité de chaleur massique suivante  |Q(4-->1)|=- Q(4-->1)
   1er principe : ΔU(4-->1)=0 = W(4-->1)+Q(4-->1)  => Q(4-->1)= - W(4-->1)   donc |Q(4-->1)|= - W(4-->1)
 
Remarque:   Q(3-->4)=Q(1-->2)  : l'énergie fournit par le gaz à la 4ème phase peut ètre stockée et restituée au gaz pendant la 2 ème phase.( cf rôle du régénérateur plus loin).





(a)+(b)

             Dans les moteurs usuels, le systeme fluide reçoit de l'energie thermique de la source chaude (combustion d'un carburant par exemple) fournit un travail avec un taux de conversion d'ernergie qu'on appelle rendement thermodynamique η et restitue de l'énergie thermique à la source froide.

Alors η=(travail fourni/transfert de la source chaude)  , c'est à dire η=- W/Qc
(grandeur utile sur grandeur dépensée)
Donc, le rendement de cette machine de Stirling ditherme et reversible est:
η=-Wreçu/Q(2-->3)

            * 1er principe :ΔUcycle=0=Wreçu+Q(1-->2)+Q(2-->3)+Q(3-->4)+Q(4-->1)
Or
Q(1-->2)+Q(3-->4)=0, alors on obtient l'expression suivante:
                                                             0=Wreçu+Q(2-->3)+Q(4-->1)
le rendement
η est donc:
                                           
η=1+(Q(4-->1)/
Q(2-->3))

            * 2nd principe
ΔScycle=0  donc on a:
                                           
Q(4-->1)/Tm+
Q(2-->3)/TM=0

                                                              alors on obtient:                                   
                                             Q(4-->1)/Q(2-->3)=-Tm/TM

On obtient le rendemert recherché:
                                              
η=1-(Tm/TM)

Remarque:le rendement du cycle de Stirling a la même expression que celui du cycle de Carnot formé par 2 isothermes et 2 adiabatiques.





  (2)
On a déja evoqué le terme de régénérateur lors du bilan energétique .Nous allons désormais approfondir son utilité et mettre en évidence son rôle"d'économiseur". Comme on va le voir ci-dessous, le rendement global du moteur Stirling est lié à la différence de température entre la source chaude et la source froide, mais surtout au rôle joué par le régénérateur.
Le diagramme ci- contre nous montre les 4 phases de fonctionnement :
- Chauffage à volume constant Vm (pour faire passer le gaz de Tm à TM ). De l'énergie thermique doit être fournie : pendant le chauffage Qchauf   .
- Détente à température constante TM. De l'énergie thermique doit être fournie pour maintenir le gaz  en température TM pendant la détente Qdet .
- Refroidisssement à volume constant VM de TM à Tm, l'énergie thermique cédéee par le gaz est égale à Qrefroid  .
Celle-ci est la même que celle utilisée pour réchauffer le gaz à volume constant : Qrefroid  = Qchauf  .
- Compression à température constante Tm. Pendant cette phase, on fournit du travail mais on récupère de l'énergie thermique Qcomp .

L'énergie mécanique récupérée est égale à l'énergie mécanique récupérée au cours de la détente Wdet moins l'énergie mécanique Wcomp qu'on doit fournir pour recomprimer le gaz. L'énergie récupérée au cours d'un cycle est proportionnelle à la surface colorée en vert.


Maintenant, si on fait nos comptes :
- on dépense  Qchauf + Qdet
- en énergie mécanique, on récupère Wdet - Wcomp

Si on savait récupérer Qrefroid   pour la "ré-injecter" au moment du chauffage à volume constant, on économiserait Qchauf   . Les comptes deviendraient :
- on dépense Qdet
- en énergie mécanique, on récupère Wdet - Wcomp

Pour le même gain mécanique, on dépense moins de calories. Le régénérateur inventé par Robert Stirling permet cette économie !

C'est ce qu'on peut voir sur le diagramme ci-dessus.
Sur un plan pratique, le régénérateur est un échangeur de chaleur qu'on place entre la source chaude et la source froide. Voir les schémas ci-dessous.

En réalité, c'est un appareil délicat à concevoir. Les échanges de chaleur avec un gaz sont difficiles et demandent en général des dispositifs encombrants.


(6)



    La réalisation d'un moteur tel que celui décrit lors de la description du cycle poserait des difficultés : allumer le brûleur, l'éteindre, asperger puis arrêter le refroidissement, chocs thermiques successifs....
C'est pourquoi on va introduire un artifice apportant des solutions à ces problèmes : le déplaceur. Ce dernier ne modifie ni la pression ni le volume du gaz, mais l'oblige à se situer soit vers la source chaude, soit vers la source froide.  
                                  Voici le déroulement du cycle avec l'utilisation du déplaceur :                         








(1)+(2)+(3)

La thermodynamique nous a permis de comprendre de façon précise le principe et le fonctionnement du moteur de façon précise.Mais on va également pouvoir en tirer des conclusions sur les avantages et les inconvénients d'un tel moteur.

les avantages :

- le silence de fonctionnement  : il n'y a pas de détente à l'atmosphère comme dans le cas d'un moteur à combustion interne, la combustion est continue à l'extérieur du ou des cylindres. L'absence d'explosion au cours du cycle moteur le rend particulièrement silencieux et réduit les contraintes mécaniques.De plus, sa conception est telle que le moteur est facile à équilibrer et engendre peu de vibrations.   

- le rendement élevé : fonction, il est vrai, des températures des sources chaudes et froides. Comme il est possible de le faire fonctionner en cogénération (puissances mécanique et calorique), le rendement global peut être très élevé.  Son rendement peut avoisiner les 40%, contre environ 35% pour les moteurs à explosion : si la différence de 5% parait faible, elle signifie quand même près de 15% (5/35) d'économie d'énergie.

- la multitude de "sources chaudes" possibles : Le moteur Stirling ne demande qu'une source de chaleur, (et une source de froid.) quelle qu'en soit la source: il peut être alimenté par du  pétrole, du bois, du charbon, de la paille, de l'électricité, du plutonium ,combustion de gaz divers, sciure, déchets, énergie solaire ou géothermique...

- l'aptitude écologique à répondre le mieux possible aux exigences environnementales en matière de pollution atmosphérique. Il est plus facile de réaliser dans ce type de moteur un combustion complète des carburants. C'est un moteur à combustion externe, elle est plus facile à contrôler que dans un moteur à combustion interne. Le fluide de lubrification (huile) n'est pas pollué par les résidus de combustions.

- la fiabilité et la maintenance aisée  la relative simplicité technologique permet d'avoir des moteurs d'une très grande fiabilité et nécessitant peu de maintenance. L'entretien du moteur Stirling est également facilité par son absence d'échange de matière avec son environnement. et par le très faible nombre de pieces mobiles. Il n'y a pas d'arbre à cames, de chaine de distribution, de basculeurs ou poussoirs, de soupapes, de pompe à injection haute pression, etc...

- la durée de vie importante du fait de sa "rusticité".

- les utilisations très diverses du fait de son autonomie et son adaptabilité au besoin et à la nature de la source chaude (du mW au MW).
 


Les inconvénients :

 - le prix : le frein à son développement est aujourd'hui probablement son coût, non encore compétitif par rapport aux autres moyens bien implantés. Une généralisation de son emploi devrait pallier ce problème inhérent à toute nouveauté.

- la méconnaissance de ce type de moteur par le grand public. Seuls quelques passionnés en connaissent l'existence.

- la variété des modèles empêche une standardisation et par conséquent une baisse des prix.

- les problèmes technologiques à résoudre :
    - les problèmes d'étanchéité sont difficiles à résoudre dès qu'on souhaite avoir des pressions de fonctionnement élevées. Le choix du gaz "idéal", à savoir l'hydrogène pour sa légèreté et sa capacité à absorber les calories, se heurte à sa faculté de diffuser au travers des matériaux.
    - les échanges de chaleur avec un gaz sont délicats et nécessitent souvent des appareils volumineux..Les températures de source chaude sont de l'ordre de 720°C pour obtenir des rendements de plus de 40% avec de l'hydrogène comme fluide de travail . La température de source froide a aussi son importance, en raison du principe de carnot. Rendement = 1 - Tf/Tc, avec Tf température froide et Tc température chaude. Ainsi il vaut mieux diminuer la température de source froide par exemple de 10°C que d'augmenter celle de la source chaude de 10°C.

 - le temps de réponse : Ce moteur n'a pas pour le moment remplacé ses concurents historique comme le Otto ou Diesel dans le domaine de l'application automobile en raison d'un temps de réponse trop long lié à l'inertie thermique de ses sources chaude et froide. Il a par contre un avenir automobile dans les motorisations hybrides.